Moteur Golf 7 2.0 GTD 184 CUNU CUNA CUN
Moteur 2.0 TDI 184 Golf 7 S&S 2.0L GTD – 5G1 BE1 –
- Type : CUN – Compatible CUNU – CUNA – DJGA
- 75 000Km
- Type mines vehicule d’origine : M10VWGVPE498675
- Garantie : 3 mois
- Numero moteur : 057948
ESSAI VW GOLF GTD 184
A propos de la Golf GTD 184
Volkswagen a pris l’habitude de nous servir une Golf GTI contre-nature, comprenez « sauce Diesel » à chaque génération. La 7ème n’y coupe pas, avec sa version GTD et son TDI de 184 ch. Elle devient la plus puissante des Golf Diesel, et promet des performances proches de sa sœur essence. Quant à l’agrément, le pari est risqué…
Elles se sont successivement nommées GTD, GT TDI ou GTI TDI. L’idée d’une GTI diésélisée est apparue en 1984 avec la Golf II GTD : à l’époque, elle affichait fièrement 70 ch (80 ch en 1989)… Ainsi est née la Golf Diesel « sportive », avec tous les contresens que cela induit. Partant de là, l’intérêt de la GTD se discute. A priori, le public d’un TDI, davantage sensible à l’économie de carburant qu’aux performances, n’est pas le même que celui d’une GTI. La GTD a pourtant fait son trou, au point de trouver plus d’adeptes que la GTI dans certains pays avides de mazout, comme chez nous. Il s’est vendu en France deux fois plus de Golf 6 GTD que de GTI…
Des gènes de GTI…
La GTD reprend le style de sa sœur essence : bouclier avant spécifique encadré de lamelles noires et jantes de 17″ (18″ sur notre modèle chaussées en 225/40). La distinction porte sur quelques détails, comme le badge GTD sur ses flancs et la double sortie d’échappement, à gauche du bouclier. L’ensemble est plutôt discret. Par rapport à la GTI, le Diesel se conjugue en gris : on trouve un liséré de calandre argent, non plus rouge. À l’intérieur, la sellerie Interlagos abandonne le tartan rouge pour des carreaux gris, tout comme les surpiqûres du volant. Pour le reste, l’environnement est identique à une Golf classique : austère et soigné. La principale différence, c’est évidemment son moteur. Comme la GTI, la GTD reprend un bloc du groupe Volkswagen bien connu, à savoir le 2.0 TDI. Sauf qu’il développe ici 184 ch, soit 34 ch de plus que le TDI le plus puissant de la gamme classique. Par ailleurs, le couple s’élève désormais à 380 Nm (1.750 tr/min).
..mais l’esprit TDI est tenace
Les chronos promettent beaucoup : 7,5 s sur le 0 à 100 km/h, c’est à peine 1 s de plus que la GTI 220 ch, et presque 2 s de moins que le TDI 150 ! Plus éloquent, le 1.000 m D.A. est accompli en 28,5 s (30,6 s pour le TDI 150). Cela se traduit par une poussée vigoureuse, délivrée très tôt (abstraction faite d’un léger creux sous 1.500 tr/min). Les relances éclair (80 à 120 km/h en 5 s) sont servies par la boite DSG 6, idéalement réactive. On lui reproche tout de même sa brutalité au redémarrage, générant un à-coup désagréable, surtout en mode Sport. Mode où elle pousse trop haut ses rapports : inutile, vu que la puissance maximale est délivrée à 3.750 tr/min. On reprend alors la main avec les palettes, pour le bien des oreilles.
Déjà sonore au démarrage, le TDI n’est guère discret si malmené : les grondements, envahissants en accélération, se muent en bourdonnement à vitesse stabilisée. En mode Eco, la gêne s’atténue légèrement. Et sa vigueur aussi, alors amputée d’une bonne poignée de chevaux. Résultat, aucun miracle côté sensations : ce moteur se comporte comme n’importe quel TDI, linéaire, avec une plage d’utilisation réduite. Parfait pour enchainer les kilomètres d’autoroute sans trop s’arrêter à la pompe : nous avons relevé 7,3 l/100 km de moyenne (4,5 l annoncés), en dépit d’un rythme loin d’être économe. Mais question sport, le bilan est terne.
Plus basse de 15 mm, dotée d’amortisseurs raffermis, la GTD soigne ses dessous en recevant le même traitement de châssis que la GTI. Hélas, le train avant peine à canaliser le couple de ce Diesel en pleine forme. Chaque accélération pied au plancher réveille l’antipatinage, en mode Sport mais aussi en Normal. Même sur route à peine humide ! Pour l’exploiter, mieux vaut tempérer ses ardeurs. On retrouve logiquement un tempérament de Golf… en plus raide, tout en préservant un certain confort. Loin d’être passionnante, la GTD rassure par son tempérament gentiment sous-vireur. Stable, aidée par le différentiel XDS+ faisant office d’autobloquant électronique, elle enroule les courbes de manière très neutre.
Pas de quoi en faire une reine de l’agilité, son train arrière n’étant guère mobile. La relative raideur à rythme modéré laisse place à un toucher de route plutôt feutré et, hélas, à une souplesse de suspension trop prononcée à vive allure, d’où des pompages à haute vitesse. Ajoutons-y une direction peu communicative, et ce châssis n’a rien de vraiment sportif. Là encore, sa vocation autoroutière prend le dessus. La suspension pilotée corrige sans doute le tir, mais s’ajoute à une facture déjà salée (1.010 €)…