Moteur EDV PT Cruiser GT 2.4 Turbo 223

Cette version hérite du moteur 2,4 litres utilisé aux Etats-Unis sans turbo et d’un niveau d’équipement Limited agrémenté de quelques emprunts aux séries limitées Pack Chrome. Avec un renforcement des pistons, bielles et culasse et une amélioration du circuit de refroidissement, le montage d’un turbocompresseur permet de disposer de 223 ch et d’un couple maximal de 332 Nm à 3 950 tr/min.

En dépit d’un Cx d’armoire normande – 0,379 -, le PT Cruiser GT pousse des pointes à 200 km/h et s’offre des accélérations et des reprises de voiture de sport. Cela se traduit naturellement par un agrément de conduite incomparable avec celui des autres versions qui combinent poids élevé et puissance mesurée.

S’il n’apporte que des satisfactions en termes de performances et étonne même par sa motricité correcte, sa bonne tenue de cap et un étagement des rapports de boîte réussi avec une cinquième longue pour l’autoroute, le PT Cruiser GT reste un engin au confort sommaire. Direction, commande de boîte de vitesses et placement en courbe manquent de précision, tandis que les trépidations et mouvements de caisse incessants qui affectent la voiture et le niveau sonore globalement élevé pénalisent le confort.

En dépit de prix attrayants, le PT Cruiser est perçu comme un véhicule de luxe, une sensation cultivée par le style général et sa présentation. Ce n’est pas le cas sur le marché américain, où il entre en concurrence avec des SUV ou des pick-up pas très raffinés non plus. Si on le prend pour ce qu’il est, une sorte de Harley-Davidson à quatre roues avec un toit, il procure des sensations fortes à bon compte, tout en conservant un sens pratique évident et un niveau de sécurité dans la norme.

A une époque où l’on recherche le véhicule qui va le plus vite de 0 à 90 km/h ou de 0 à 130 km/h, que demander de plus sinon une amélioration de la filtration ? En laissant tout de même quelques good vibrations pour le fun, comme on dit là-bas.

Evidemment, par les temps qui courent, vendre sur le marché belge une berline de 223 ch n’est pas une promenade de santé. Chez Chrysler Belgique, on ne se fait guère d’illusion et on ne pense pas en écouler plus d’une trentaine d’exemplaires au total en 2004. Pas de quoi pavoiser, certes, mais cela permettra aux inconditionnels du moteur à essence de disposer d’une offre un peu plus séduisante que le 2 litres, bruyant, rugueux et anémique. Les autres, c’est-à-dire 88% des acheteurs de PT Cruiser, continueront d’acheter la version Diesel. Excellente au demeurant.