Moteur 1.6 VTI 120 5FS 5F01 DS3
Moteur Citroën DS3 1.6L VTI 120cv
Informations vehicule d’origine :
- Type : DS3
- Cylindrée : 1.6
- Alimentation : Essence
- Puissance : 120
- Types moteur : 5FS – 5F01 – EP6C – 10FHCA
- Type mines vehicule d’origine : M10CTRVP000Z143
- Kilométrage : 79 000
- Garantie : 3 mois
- Numéro moteur : 1156135
- Transmission : Manuelle
Condition de garantie : remplacement et pose d’un patin tendeur supérieur neuf , ainsi que d’une pompe à eau neuve .
Essai Citroën DS3
A propos de la DS3
Présentation
Comme pour fêter ses 10 ans de créativité stylistique signée Jean Pierre Ploué, Citroën s’offre une nouvelle DS. Il ne s’agit pas de la réplique moderne de la berline qui révolutionna autrefois l’industrie automobile mais d’une « Distinctive Série » de produits décalés dont la DS3, le premier joyau, sera suivi d’une DS4 en 2011 puis d’une DS5.
Estimant à juste titre son image de marque suffisamment reconstruite, la firme aux chevrons a commencé sa déclinaison « chic » en concevant une Mini à la française. Proportions, carrosserie bicolore, personnalisations à l’extrême et ici exclusives avec les adhésifs de toit, rapprochent la DS3 de la Mini. Mais si Citroën s’est inspiré des artifices à succès de l’Anglaise, elle a identifié ses faiblesses.
De ce point de vue, la Citroën DS3 se montre plus confortable, moins sonore, plus accueillante et à l’intérieur moins gadget que sa rivale. Avec l’atout majeur qu’elle dispose des mêmes motorisations. En essence, les puissances varient de 70 à 156 ch au travers d’un 1400 cm3 d’entrée de gamme et du récent 1600 cm3 à injection directe mis au point par BMW et PSA. En diesel, les 92 ou 112 ch sont délivrés par le 1560 cm3 HDI Peugeot.
Très fluide, la Citroën DS3 ne manque pas d’allure avec son pavillon « flottant » et son aileron de requin dynamisant la ceinture de caisse. Respectueuse de l’environnement (de 99 à 160 grammes de CO2 selon les modèles), la gamme DS3 est en vente à des prix compétitifs variant entre 15.400 et 21.200 €
Design extérieur et intérieur
L’idée de cette Citroën DS3 a été de proposer une berline compacte décalée, fun à tendance « Premium ». Les stylistes ont ainsi soigné nombre de détails comme ce pavillon semblant flotter grâce à la dissimulation habile des montants, le pilier central étant dynamisé par la présence d’une aile de requin. On remarque encore les passages de roues musclés, la calandre généreuse surmontée d’une nouvelle mise en scène du double chevron et d’un pare-chocs bouclier très enveloppant creusé de chaque côté pour ménager des écopes d’entrée d’air entourées de LED.
La note sportive de profil est assurée par la fluidité du pavillon assorti d’un becquet et de baguettes latérales chromées optionnelles. Ramassé et épuré, l’arrière n’a pas retenu l’échappement en position centrale du concept DS Inside. Dommage. Comme chez Mini, la personnalisation parait infinie au travers de 38 combinaisons bicolores touchant la caisse, les coques de rétroviseurs, les jantes et surtout le pavillon qui peut, en plus, être recouvert d’un adhésif style zébrures par exemple. Une exclusivité industrielle induisant de nouveaux outils sur la chaîne de l’usine de Poissy.
L’habitacle traduit une réelle montée en gamme par rapport aux produits classiques de la marque. La THP 150 de notre essai a été mise en valeur par l’option intégrale cuir (950 €) mais aussi par toutes les décorations de série bien pensées comme la planche de bord dont la peinture laquée, agréable au toucher, cache habilement son origine plastique. Le petit volant aplati à sa base est frappé en son centre du beau sigle DS chromé. On a ajouté un doublage façon alu poli dans sa partie inférieure.
Derrière une visière assez bon marché, on distingue les trois cadrans coniques provenant de la C3. Rien à redire car ils sont lisibles, clairs, et bien orientés. Le compteur central de cette Citroën DS3 est flanqué à gauche du compte-tours et à droite d’une fenêtre relayant les données de l’ordinateur et la jauge. Bien finie, la large console centrale supporte entre autres les commandes de climatisations et de radio. Les zones thermo-gainées sont de belle apparence et au global Citroën a su jouer avec l’apparence nickelé ou alu des accessoires pour valoriser l’habitacle sans voir s’envoler les prix de revient.
Meilleure que dans la Mini, l’accueil à l’arrière de la Citroën DS3 reste limité à deux personnes, la troisième installée au milieu ne pouvant envisager que des trajets courts. Une astucieuse poignée intégrée au montant central permet de s’extraire de la voiture plus facilement.
Le coffre certes plus important ne bénéficie pas d’une modularité exemplaire car les assises arrière étant fixes, les dossiers une fois rabattus restent obliques et ne forment pas un plancher de chargement plat. A noter que la roue de secours galette sous le plancher du coffre peut être remplacée par un kit-crevaison avec compresseur.
Mécanique, châssis
Comme pour le capot et les ailes avant, la Citroën DS3 partage la même plate-forme que la récente C3. Avec ici un travail approfondi au niveau des trains roulants censés ménager à la fois le dynamisme et le confort. Les réglages fins ont porté sur la suspension (pseudo Mc Pherson à l’avant et traverse déformable à l’arrière) et sur la flexibilité des amortisseurs afin de maîtriser les mouvements de caisse et assurer une neutralité sécurisante. Des cales bi-densité sur le train arrière sont chargées de filtrer les remontées parasites et les vibrations. Enfin la direction n’a pas été exagérément assistée dans le but avoué d’offrir un bon ressenti de la route.
Bien entendu, la Citroën DS3 dispose en série de l’ESP, de l’ABS, du répartiteur de freinage et de l’aide au freinage d’urgence.
Outre le 1400 cm3 déjà connu, la Citroën DS3 bénéficie du 1600 cm3 turbo, fruit du joint-venture technique entre BMW et PSA. Déjà monté sur la Mini et la 207 Peugeot, il est ici exploité en 120 et 156 chevaux. Sur la THP 150 de notre essai, cette puissance permet 210 km/h en pointe et un 0 à 100 km/h en 7,6 secondes pour une consommation mixte de 6,7l et seulement 155 grammes de CO2 de rejets.
En diesel, la DS3 abrite le HDI 1580 cm3 FAP Peugeot en variante 90 et 110 chevaux. Côté transmission, boite mécanique à 5 ou 6 rapports pour toute la gamme sauf la version essence VTi 120 ch proposée avec une vieille boite automatique à ….4 rapports. A éviter absolument. Citroën annonce une boite robotisée dans quelques mois pas plus convaincante.
Sur la route
Lorsqu’on se retrouve au volant de la Citroën DS3 THP 150, force est de constater les formidables progrès réalisés. Dans la présentation d’abord. Très vite, on se sent à l’aise et confortablement installé, l’environnement étant infiniment plus riche et valorisant que dans la Mini. Quant aux impressions de conduite, elles sont un peu déconcertantes. Trop courte et réalisée sous la pluie battante et par zéro degré, cette première prise de contact démontre qu’à tous égards, Citroën a voulu offrir, sans y parvenir vraiment, l’agrément de conduite dynamique d’une Mini en gommant ses inconvénients. C’est vrai pour la validation châssis, les réglages de suspension et le « feed-back » de la direction.
Aux allures touristiques, la Citroën DS3 s’impose dans tous les domaines. Elle est douce à conduire, très silencieuse, confortable et sure et parée pour la ville (avec son bon rayon de braquage et sa compacité) comme pour les longues étapes. Mais déjà dans cette utilisation au quotidien, elle manque de peps, de piment. Un pilotage aseptisé qui apparaît plus nettement en forçant la cadence.
Les compromis ne sont jamais satisfaisants et la direction très directe sans être jamais pesante n’établit pas le bon dialogue avec le train avant. La voiture vire sans déport de caisse, motrice bien et n’est jamais affectée par des amorces excessives de sous virage mais derrière le volant, on se sent un peu passif. Même sensations avec les trains roulants. La marque souvent critiquée pour ses suspensions molles a opté pour une DS3 aux trains fermes. Avec pour résultat des trépidations en ville et sur mauvais revêtements dues aussi aux jantes de 17 pouces. En revanche, la Citroën DS3 se montre plus prévenante pour les occupants à vive allure, la rigueur en cap et en grandes courbes se révélant imperturbable.
Au passif, on regrettera enfin une pédale de frein manquant de mordant. Elle ne remet pas en cause la puissance de freinage.
Côté moteur, le 1600 cm3 turbo (non signé sous le capot car il aurait fallu mentionner BMW !) est ici en parfaite adéquation. Souplesse, puissance à tous les régimes, douceur de mise en action du turbo, discrétion et bruit agréable sont au programme. Seule faiblesse : une certaine gourmandise, les 11 litres ayant été constatés sur l’ordinateur de bord au terme de notre essai. A cet égard, on ne comprend pas pourquoi la Mini Cooper S avec 19 chevaux de plus offre un meilleur bilan énergétique.
Innovation technologique
Elle ne concerne pas la DS3 mais le configurateur mis gratuitement à la disposition des futurs clients. De leur domicile et par Internet en allant sur http://www.citroen.fr puis « configurateur », ils ont accès à 36.000 visuels Haute Définition. En cliquant, ils peuvent créer leur propre DS3 en associant les nombreuses couleurs proposées pour la carrosserie, le pavillon, les coques de rétroviseurs, les jantes, la sellerie etc… Au total des milliers de possibilités encore modifiables dans le show-room des concessionnaires. Les ¾ du réseau ont accepté de payer 2000 € pour disposer de ces terminaux conçus par la Société française Dagobert en liaison avec le coréen Hyundaï. Les données seront en constante évolution puisque la DS3 donnera lieu chaque année à une nouvelle collection de personnalisation suivant les tendances et les modes et les souhaits des acheteurs
À retenir
quoteConstat amer : les constructeurs français ont implicitement renoncé à renouveler leurs berlines de très haut de gamme. Mais PSA comme Renault estime qu’il existe en revanche des niches à exploiter. La gamme DS de Citroën en est une pour tous ceux qui souhaitent rouler différent en profitant des équipements à haute technologie dans un format compact. Chez Citroën, on élabore actuellement une DS4 sur la plate forme de la future C4 et une DS5 dérivée de la berline C5 actuelle est déjà en chantier. Avec même en point de mire la possibilité d’industrialiser une version client de la GT dévoilée au Mondial de Paris 2008 ! Vaste programme d’un constructeur en pleine euphorie (400.000 ventes en France en 2009 !) et qui, dans l’avenir, pourrait bien faire de l’ombre à …Peugeot et entamer les parts de marché de Renault aveuglé par les chimères de la voiture électrique. Par sa diversité, sa présentation flatteuse, ses innombrables personnalisations et son rapport qualité/prix canon, la DS3 possède un bel avenir commercial. Citroën table sur 50.000 immatriculations en 2010 dont 16.000 en France (65% en diesel et 35% en essence). A Genève en mars sera dévoilée une version sportive de plus de 200 chevaux. De quoi atténuer notre (relative) déception concernant l’agrément de conduite un peu aseptisé.